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    Letras: ETHS-  "Soma" (2004) Empty Letras: ETHS- "Soma" (2004)

    Mensaje por Any Lun 3 Ene 2011 - 16:54

    1. Méléna

    Une jupe éponge de sang, méléna aime.
    J'aime boire l'eau chaude et rance de méléna.
    Une pulpe de fond mangée, méléna aime.
    Phlegmon rectal, jouet de méléna.
    Lit d'insultes abyssales, méléna aime.
    J'aime croire que méléna ne souffre pas.
    Elle aime se voire quand elle éclate et qu'il.
    Frappe, soigne, empoigne, canal anal.
    Méléna mène la lame sans male.
    C'est qu'elle aime à.
    Résoudre et laminer son mal.
    Sentir son âme en elle.
    Séquelles de l'aine elle a.
    Malmène son élément de fiel.
    Ce qu'il aime aima.
    Dissoudre les fèces, plaisir oral.
    Méléna se mêle.
    Emmène la moelle au mélange, mélasse de miel noir.
    Chienne au flanc purpura, méléna saigne.
    Mixions sanguinaires plaisent à méléna.
    Chaîne de hanche cisela, méléna saigne.
    Surplus de chair, trou de méléna.
    Déchaîne ses veines externes, méléna baigne.
    Fluxion solide, abcès de méléna.
    Elle aime s'asseoir si elle écarte ses cuisses.
    L'araignée crève sur la toile qu'elle a tissée.
    Frappe, soigne, empoigne, canal anal.
    Méléna mène la lame sans male.
    C'est qu'elle aime à.
    Résoudre et laminer son mal.
    Sentir son âme en elle.
    Séquelles de l'aine elle a.
    Malmène son élément de fiel.
    Ce qu'il aima.
    Dissoudre les fèces, plaisir oral.
    Sage femelle, méléna met bas sur il.
    Sème ses selles, miasmes d'une si belle idylle.
    Méléna nous aime, frappe, saigne, empoigne.
    Sait qu'elle a mal.
    Méléna sème les larmes, sans armes.
    Souille les orifices que l'on convoite en coulisse.
    Ecarte ses cuisses.
    Méléna murmure, suppure, se fait saliver.
    Sur l'objet fécal, amalgame anal.
    Méléna se mêle, emmène la moelle au mélange, mélasse de miel noir.


    2. Crucifère

    Je ne m'entends plus.
    Je ne m'en sors plus!
    Aide-moi, rien qu'une autre fois!
    J'ai mâché mes mains.
    Je ne sens plus rien.
    Éteints moi!
    Je sais la vérité, l'ai toujours honorée.
    Je sais la vérité, je l'ai toujours détestée.
    Non, je ne veux plus m'asseoir.
    Ma vie n'était qu'un rêve.
    L'amertume s'amoncelle.
    Je prie d'être irréelle.
    Nos veines ruissellent.
    Envahissent ma tête et je crève.
    J'ai cassé la beauté, effacé, gratté, cessé d'exister.
    Non, je ne veux plus m'asseoir.
    Plus envie de te voir prés de moi, non!
    Enclin disgracieux.
    J'irais brûler mes ailes.
    Mutation corporelle.
    Je m'aime facétieuse.
    Démons malins galopent.
    Si beaux, sur leurs chevaux m'enveloppent.
    Enlevez-moi!
    L'armée d'infidèle me saisira.
    Assise.
    Non!
    J'ai sali les amants de ma langue de serpent.
    J'ai enflammé nos chairs avec nos amours passées.
    J'ai pleuré les avants, la rage des pères.
    J'ai brûlé nos bancs, de toute ma haine, je me lève.
    Rien, envie du sien de bien.
    Rien, envie de moins de bien.
    Plus envie de nos devoirs là-bas!
    Plus envie de te voir prés de moi!
    Ce que tu ne peux sentir.
    Tu n'as pas compris.
    Tout ce qui me fait languir.
    Tu n'as pas compris.
    La vérité, tu ne l'as pas comprise.
    M'a rattrapée, tu n'as pas compris: J'y crois encore.


    3. Détruis-moi

    Tu n'es pas mieux que moi!
    Si c'est ton jeu, détruis-moi!
    Mange les restes dans la poubelle.
    Mais vomis pour que tu sois plus belle.
    Belle est laide quand elle est sur scène.
    Elle se moque de tout même.
    Quand ils la saignent.
    Lève-toi!
    Ces gens parlent si bas.
    Lève-toi!
    Ne les entends pas!
    Mais je les écoute.
    Laide a un doute.
    Ils ne me connaissent pas.
    Mais crachent treize fois.
    Je connais bien mon rôle.
    Et j'ai besoin de toi.
    Tu n'es pas mieux que moi.
    Salis-moi, ne me néglige pas.
    Tu n'es pas mieux que moi.
    Qui suis toi.
    Tu ne t'aimes pas?
    Tu n'es pas mieux que moi.
    Si c'est ton jeu, détruis-moi!
    Suceurs, tout est dans ma bouche.
    J'en suis la souche.
    Votre venin est si doux.
    La grosse ne crachera pas.
    Tes ongles sont si sales.
    Ton vernis craque.
    Elle, quelque fois.
    Aurait voulu être elle.
    Quelques joies pour quelques peines.
    Elle, sans visage, ne donne pas son âge.
    Le regard, sagement dérobé.
    Élevage des âmes, plein corsage...
    Quel corps vais-je vendre aujourd'hui?
    Choisir je ne saurais.
    Mais pour eux le mieux serait.
    La peau nue de ma poupée; Si souvent, je la porterais.
    Vous pourrez alors, cracher, détruire, voler, me saccager.
    Sous elle je ris si fort que peut-être m'entendrez-vous?
    Sous elle je ris si fort que peut-être étais-ce vous?
    Sous elle, je cris si fort.
    Sous elle, je ris si fort.
    Sous elle, je vis si fort.
    Sous elle, je prie si fort.
    Sous elle, je gis si fort.
    Sous elle, je ris si fort que peut-être m'entendrez-vous?
    Sous elle, je cris si fort que peut-être la tueriez-vous?
    Elle sans visage, ne donne pas son âge.
    Le regard sagement dérobé.
    Élevage des âmes, plein corsage...
    Quel corps vais-je vendre?
    Aujourd'hui.
    N'est pas sans rappeler demain.
    Je regarde le sang sur mes mains: Beau paysage!


    4. Spectum Lucidum

    Mes veines se fendent et les foies se démangent.
    Mon gosier est sec, se plaint lors la bête est là.
    Creuse sans ses mains, l'estomac baigne et me demande.
    Si les cancers mangent encore dans ma tête.
    Je me fais muette, je ne voudrais pas qu'il s'inquiète.
    En miettes, Liquéfaction des masses bosseuses.
    Quand les rongeurs rongent...
    Plus personnes ne s'étonne quand quelques doigts me trépanent.
    J'ai mal au crâne!
    De circonvolutions en putréfaction.
    Les vampires se prélassent.
    Je me tords et convulse.
    Elle révulse mes yeux.
    Me montre ce corps dans la glace: Je n'y ai plus ma place.
    De nombreuses vies m'épuisent de l'intérieur.
    Traversée, consumée, je suis lasse d'attendre la mauvaise heure.
    La vermine se pâme, s'admire.
    Devant le bel encéphale.
    Dieu me laisse à apprendre: "Ma chair est vraiment viande".
    Mon enveloppe filandreuse se questionne.
    Docteur qui grogne dans mon corps vide, et résonne.
    Je ne comprends plus quand il parle.
    Mes sens s'absentent et la tumeur se régale.
    J'ai mal au crâne!
    Comment te dire?
    Et si toi tu te fâches et si moi je me lache.
    Mes pilules au bon goût facile, ma bouche sera docile.
    Laisse moi!
    Traque et ne blesse que moi!
    Laisse moi vide!
    J'ai si peur!
    La peur est faiblesse, elle ne tue que toi!
    Quand il meurt!
    La bête ne pleure pas, rie toujours en toi!
    J'ai si mal!
    Les maux sont faiblesses et ne tuent que toi!
    Quand il pleure!
    La bête ne pleure pas!
    L'oeil au centre ne s'ouvre plus, ne sait plus.
    Si je mens encore ou si je ne m'aime plus.
    A l'intérieur, la crise rugie, furie, se fige.
    Les sons insufflent aux souffles des coeurs.
    Pense: "Je t'avertis quelqu'un te prend!
    Je t'avertis quelqu'un te ment!" Combien de temps?
    Combien de vents passeront encore sous silence?
    Combien de fois tomberont mes dents molles?
    Mes rêves m'appellent, se mêlent toujours: c' est sourd.
    Ma vie l'intéresse, les nuits suicides se succèdent.
    Prenant le pas sur la cure qu'on me plaide.
    Les maux ne seront jamais sages.
    Je suis l'âme des pères maîtres qui te vit, celui qui te sent.
    Ma fille, voila ton héritage.
    Je suis celui qui marche au coeur de la tête, celui qui te vend.
    Les maux ne seront jamais sages.
    Moi, le marchand de chairs faibles, je te prends quand tu m'invites, je suis toi et tu es moi.
    Enfant vient m'embrasser tendrement.
    J'ai si peur!
    La peur est faiblesse, elle ne tue que toi!
    Quand il meure!
    La bête ne pleure pas, rie toujours en toi!
    J'ai si mal!
    Les maux sont faiblesses et ne tuent que toi!
    Quand il pleure!
    La peur est faiblesse, elle ne tue que toi!
    J'ai si peur!
    La bête ne pleure pas, rie toujours en toi!
    Quand il meurt!
    Les maux sont faiblesses et ne tuent que toi!
    La bête ne pleure pas, vit toujours en moi.
    Traque et ne blesse que moi.


    5. Le Fruit Des Anges

    Moi le fruit des autres.
    J'implore mon effort.
    Mon effort, j'implore.
    Envie d'être une autre.
    Fille du vent prend l'air du temps.
    Remonte et descend le courant.
    Suspend l'instant, suicide latent.
    Bonsoir, les anges insolents.
    Attendrie, mes enfants sanglotants, je m'enfuis.
    Sors de ma tête!
    Entre dans ma bouche!
    L'orifice est louche.
    Mais l'idée fort louable, du désir palpable.
    D'une résurrection, me glace casse le fond: ma destruction.
    Une prise inconsciente, une incision.
    Mussant mon enfant mon erreur et glisse sous ma langue: Mon sucre de mort.
    Le nez dans la fosse, le doigt jusqu'à l'os.
    Je rends tes paroles à qui les boira.
    Mussant mon enfant mon erreur et glisse sous ma langue: Mon sucre de mort.
    Enfermant l'enfant dans son coeur et glisse sous sa porte: Quelques mots de mort.
    Mot__parle__sois sage__bébé__tue__larmes.
    Dors__calme__trop mal__demain__vous aimes.
    Ciel__pleure__les anges__adieu__maman.
    Ma porte est fermée, qu'est ce que tu as fait?
    Je force, je force, elle s'ouvre...
    Elle est là, elle meurt, devant moi Pourquoi, tu as fait ça?


    6. Lemniscate

    C'est là que tout recommence.
    Etranges murs susurrent à nos oreilles.
    Elle est là attend l'éveil.
    Mais tout a commencé et tout recommence.
    On a caché quelques morceaux de tête.
    Dans sa boîte, bien intacts et mangeables.
    Je déteste rendre sur elle; je fixe sa bouche.
    Bientôt, je sors ma langue.
    Nécrophores.
    Ils adorent, épier, regarder, examiner.
    Si rien n'a bougé.
    Ne te réveille pas!
    Ceux qui marchent dans le noir.
    Te scrutent, te dévisagent, pénible songe.
    Informe image de leur sillage.
    Ils déambulent sans pied.
    Leurs jambes exsangues.
    Moi je les connais bien!
    Ils te passent, se lassent, t'assujettissent.
    Tes nuits glissent, se suivent.
    Leurs sangs s'unissent.
    Sans saveur.
    Ton sauveur, effervescente absence.
    Vous n'existez pas!
    Ils profèrent lentement, l'anatomie aqueuse se dessinera.
    Son ventre se décharge vers le bas.
    La folie s'écoulant sur ses genoux délicats.
    Quel sinistre corps, la veuve se pleure d'un organe perdu.
    Dehors.
    La réalité l'effleure: elle chute, se cogne.
    Maltraite ses yeux suintants, palpe ses lèvres encore chaudes.
    Liquide brûlant.
    Dormir.
    Aspire le suc des dieux, aime ça!
    Tu n'existes pas.
    Ils te passent se lassent t'assujettissent.
    Tes nuits glissent, se suivent.
    Leurs sangs s'unissent.
    Sans saveur.
    Ton sauveur, effervescente absence.
    Vous n'existez pas!
    Dis moi, pourquoi tes yeux s'inondent?
    Pleure pas!
    Tout ça n'existe pas!
    Dis moi, pourquoi ces têtes immondes?
    Pleure pas, ce soir!
    Tout ça n'existe pas!
    Etrange femme murmure à mon oreille.
    Elle est là, sur moi veille.
    Ca n'a pas de sens et tout recommence.
    Leurs danses lascives s'attardent sur toi, touche les, ils sont pour toi!
    Lèche les grands, lèche dedans!
    Aussi vrai que toi, ils sont si vivants.
    Pur sang d'enfant.
    Leurs bouches salivantes avalent les indices.
    D'une douce torture.
    Violente est l'ire!
    Leurs membres tombent.
    Sur ta fleur à demi morte.
    Ne pleure pas!
    Tu seras toujours la suivante!
    Tu ne rêves pas!


    7. Rutsah

    Un crépitement fait vibrer les tempes.
    Il impérialise la perception.
    Seul, dans les pas de mon ombre sur le chemin je vais...
    ...
    La vie va et vient, cette masse en action haletante.
    Troupeau bestial qui vit son instant, profite du moment.
    Je la sens, la devine dans mon réveil obscur.
    Seul, mince, un rayon clair parcours la pièce.
    Il me dégoûte, les cloches sonnent.
    Je suis pourtant comme eux.
    Je vois ces treize nouvelles heures.
    A passer dans ma semence sordide.
    Leur songe sophistiqué incarcère lentement.
    Mon esprit calciné, divergent.
    Je me lève et m'habille, embrasse ma femme et ma fille.
    Ma peau diurne me sert un peu.
    Le trou quotidien s'ouvre.
    Sauvez-moi.
    Je me revois enchaîné à ma chaise.
    Ils allument les feux, les cloches continuent à sonner.
    J'entends chanter des litanies.
    Mes pieds sont réduits en cendres.
    Mes muscles craquent, ma moelle et mon sang sifflent.
    Ma chair se consume comme du cuir rétrécit.
    Deux bâtons desséchés et noircis.
    Les os de mes jambes pendent au dessus des flammes.
    Qui montent, bientôt lapent mes cheveux.
    Ma tête est une boule de métal en fusion.
    Mes yeux étincellent puis fondent dans leurs orbites.
    Si j'ouvre la bouche, je bois du feu.
    Si je la ferme le feu est à l'intérieur et pourtant.
    Les cloches sonnent toujours.
    Sauvez-moi!
    Je me situe entre les dernières limites de la partie humaine.
    Et les frontières de la vie supérieure.
    Je ne connais pas les heures.
    Mon Lucifer latent bourdonne à l'ombre de mon ouie.
    La tête cornée, chantonne de sombres liturgies.
    Je ne fuis, je ne puis.
    Je ne suis pas fou ni loup.
    J'entends sa révolte luciférienne.
    Il règne.
    Il fait route vers le monde depuis que le monde est monde.
    Je m'exécute à sa voix, il me nomme le sens occulte de son émoi.
    A sa vue, je vomirais de peur tant son tronc est large et froid.
    Il supplante ma couche dérobant bible et crucifix.
    Vers minuit mon esprit se morcelle car je dois défier dieu.
    Je suis promis à la vie éternelle je fais ces choses tant que je peux.
    Tant qu'il m'appelle.
    Je ne connais pas les heures.
    Mon Lucifer sort du trou, noire lumière.
    Sa voix bestiale me dicte et m'étreint.
    Je me fends en deux nous ne faisons plus qu'un.
    Dans cette lumière, tu seras à moi aux siècles des siècles.
    Les ténèbres seront les témoins de notre union.
    Et les foudres du ciel seront nos cierges.
    Je possède, j'embrase nos étreintes par l'extrême onction.
    Moi, le fiancé de la perdition.
    Mon existence dévorée de l'anathème.
    Aime moi sur l'autel brûlant du blasphème.


    8. Je Vous Hais

    Sale, je vous hais.
    Dieu que tu m'as bien habillé et c'est bien appris.
    Chaque nuit, je fais un peu plus sur ton lit.
    Mais voilà, ma culotte saigne encore.
    Viens décrasser ce corps!
    Tout n'est pas sec.
    Cette odeur, c'est quand je reste allongée...
    Tu ne trouves pas?
    Tu ne sens pas?
    J'ai tous mes doigts; prends ma main et ne serre pas!
    Toutes les fois ou grand roi s'est joué de sa reine.
    J'ai presque rongé mon âme (souviens-toi!)
    Pour rester dans ces femmes: Celles qui te plaisent, celles que tu baises.
    Dis leurs mon nom!
    Je ne peux plus boire cette eau noire.
    Tu te toucheras!
    Pourquoi tu ne viens jamais sur ma tombe?
    Personne, à jamais bête et nauséabonde.
    Je pense trop: "C'est alors qu'elle s'imagine la pelle s'enfoncer.
    Dans la terre, puis dans sa tête".
    Violent, et méchant coup a fendu mon être.
    Dont il ramasse les restes, morceaux ruinés.
    Dont il se délecte.
    Je t'ai vu quand tu ne m'as pas reconnue.
    Chercher tes gestes face au corps que tu as émue.
    Tu t'obsèdes et t'éloignes de moi.
    Quoi que tu fuies, je resterais sous ton toi.
    Là où nos deux corps saignent.
    Un amer goût de fer, arrière goût de sang.
    M'en sortir, ça je ne peux plus.
    As-tu pensé aux âmes et aux soeurs que tu as déçus?
    Ils me mangent et tu l'aimes.
    Je pleure les saints de te voir sur cette chienne.
    Sale.
    C'est cette pute qui m'a tuée.
    Je pourris, pour ça je vous hais.
    Tombe ne fleurit.
    Je vous hais, pour ça je tuerais.


    9. L'instant Sourd

    Soupe de sang, je bois et déguste mes dents.
    Ce soir, mon corps stupide est ivre.
    Mes jeux violents ne conviennent plus.
    La reine insouciante est pervertie par l'immondice.
    Et la caricature, embrasse les ténèbres.
    Et crie à la lumière.
    Je ne peux plus marcher avec toi alors.
    Glisse toi dans ma bouche et je te changerais en pouce.
    Changerais ta couche.
    Elle participe à la souplesse.
    Oh!
    L'infâme trahison!
    Soleil brûle ses jeunes ailes pour qu'il reste vivre en moi.
    Un bout de toi, partie de moi, je ne pense qu'à ça.
    J'implore la secousse, refuse la fusion, l'ultime fin.
    Empêchant l'horreur.
    De cet orifice, tu tisses tes erreurs: elle, si douce, l'autre, si sale.
    Pourquoi en porter son mal?
    Poupon de chair, j'attends.
    La peau, le crâne, les os...
    Bouton d'ovaire se défend.
    Encore, moi je pense à ce qui va éclore.
    J'ai tranché la tête de l'avorteuse: vampire psychique.
    Elle était si malheureuse: vampire psychique.
    En grande léthargie de l'âme: vampire psychique.
    Comprends sa chance: cette garce te suce l'esprit.
    Embrassait le gros abdomen.
    Si tu savais comme je l'aime!
    C'est mes abîmes que je sublime.
    J'ai si peur de le perdre que j'ai vomi ma vie dans la sienne.
    J'ai puni mon coeur par le feu de la géhenne.
    Entre deux nausées: l'instant sourd.


    10. Simiesque

    L'idée...
    Décharnons nos pantins.
    Nos poupées et autres jouets.
    Le temps d'un souffle court.
    Qui nous satisfait.
    Plaie!
    Ces singes grandioses, féroces.
    Forment la ronde.
    A grosses gouttes.
    J'ai bu le lait des mères.
    Vu les cloches amères.
    Fondre, macabres s'accaparent.
    Notre ère, comme un homme sincère.
    Je suis un être parfait, modelé, apprivoisé.
    Je ne sais pas marcher, ni me rappeler de qui tu es.
    Je ne vous parlerais plus, les mots m'éventrent soudain.
    L'odeur m'égorge et le silence m'appartient.
    M'egorge, en silence.
    Le vide suinte, le jasmin à même nos vagins.
    J'ai rêvé si peu, pensé si peu.
    Que ma tête tournée vers les cieux.
    J'aurais surpris mes yeux perler, se saler.
    Les trahis seront bien gardés.
    Nous voilà esclaves!
    Kyste humain propose à monde utérin.
    Nécroses de cendres.
    Préparant chaque bouche à cadavre.
    Chaque souche en esclaves.
    Convives d'instants.
    Dévorés d'élégies jalousives.
    Ressaisis d'hérésies plaintives.
    Être d'un moment, pense à sa vie irréfléchie.
    Champs amniotiques accélèrent l'envie frénétique.
    De frôler, de palper, l'égoïsme.
    Philistins, philistines, nos rires deviennent échos.
    Notre pas est lourd, sourd.
    Jugez de votre peau: le soleil, parait bien plus cruel.
    Nous fermons les yeux.


    11. Ailleurs C'est Ici

    Je digère un passé étiolé, ce monstre athée rêve maintenant.
    Le sang fatigué, je me rends vers les seins.
    Nos vies au creux des mains, je balbutie d'effroi.
    Et tout me manque à l'instant; d'instinct, le mal s'obtient par le corps.
    Et j'égaye mes plaies, sablées.
    L'hôte souffrait que ton être se refuse à son poste.
    Je feindrais ma mort pour que tu me prennes dans ton exode.
    Je me suis perdue au printemps de la vie.
    Tant pis, je t'en remercie de tout coeur.
    La faim au ventre, je t'étouffe de mes bras.
    Te prouve mon ardeur, Tu manques à mes tissus sans chaleur.
    Regarde, regarde, jeunesse se passe.
    Je suis venue te dire à un moment.
    D'égard, mégarde, Ma vie, faite de toi et moi, Je nous aime à présent.
    Amour secret d'alcôve, nous sommes tous comme des fauves.
    Il est temps que mes dragons viscéraux te détournent de nos vautours.
    Tours à tours ils s'égarent.
    On se lache.
    Ton fantôme rode, me hante.
    Autour de l'aube, on nous attend.
    Nos visages anguleux, fébriles se détériorent.
    Nos cages cutanées, granuleuses élaborent une effraction à nos règles.
    Aussi bas qu'est le silence d'un prêtre, j'ai pris la parole à mon être.
    Regarde, regarde, jeunesse se lasse.
    Je prie l'élue de vivre tes moments.
    Blafards, bavarde.
    Confesse ses taches.
    Dans nos veines s'écoule le même sang.
    Regarde...
    Dans nos veines s'écoule le même sang.
    Sommes nous heureux ici et maintenant?
    Seras-tu là pour l'entendre?
    Sommes nous heureux ici et maintenant?
    Seras-tu là pour m'attendre?
    Seras-tu là?
    On aura bientôt plus le temps!
    Je me parle ou presque.
    Comme si c'était toi.
    Possédant mon moi, tu y vois plus clair.
    Je suis l'est et l'ouest, toi le nord et le sud.
    Rends toi sans mesure.
    Que le temps me semble beau: L'humain sent si bon.
    Que les cieux me semblent chaud.
    Demain est si loin.
    Mon univers, un paradis.
    Que le temps me semble beau: L'humain sent si bon.
    Que les cieux me semblent chaud.
    Demain est si loin.
    Ailleurs, c'est ici.
    Avec toi ailleurs c'est ici, avec toi ailleurs c'est ici.
    Je nous aime à présent.


    12. Elle S'endort

    Tu as nourrit ta plainte machinale.
    Mécanique, tu souffres quand tu avales.
    Tu t'ennuis, tu t'enivres, langueur.
    Mange un ange au coeur qui t'écoeure.
    Ils passent aveugles, abîment ton corps mou.
    Ils tournent sur eux même, ils deviennent fous.
    Façonnes et pardonnes l'animal.
    Pour juste désapprendre ce mal.
    Ils deviennent fous.
    Elle s'endort.
    Ne voulait pas de ce corps.
    Leurs vies cassent, lâche.
    Ce soir, trouve dans son corps, juste une impasse.
    Lâche!
    Le vent tourne comme ta tête bleu si lourde.
    L'heure s'enroule, la minute passe son tour.
    Ils chantent et râlent, les entends-tu?
    L'un d'eux lèche tes veines, les manges et tu te tues.
    Oui, non, la mort t'a vu.
    Un regard souille ta vertu.
    Les mânes se souviennent; ton ange s'est perdu.
    Elle s'endort.
    Ne voulait plus de ce sort.
    L'envie passe, lâche.
    Chaque fois que tu l'ignores, elle reprend sa place.
    Lâche!
    Les entends-tu?
    Tes bras manquent...
    Tu voudrais comprendre.
    Quand la mort s'en mêle.
    Mon enfant me laisse.
    Son absence me blesse.
    Maman voudrait bien.
    Maman voudrait te donner son corps.
    Pour sentir un peu plus ta mort.
    Je veux partir à mon tour mon amour.
    Chaque fois plus prés de toi: Je serais là quand la douleur reprendra.
    Maman t'implore!
    En vain, tu ne dis plus rien, pour ne pas dire que tu t'en vas.
    Maman t'adore!
    Maman t'implore!
    Maman t'adore!
    Cecilia
    Cecilia
    Estas Enloqueciendo
    Estas Enloqueciendo


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    Tu Nombre : Cecilia
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    Letras: ETHS-  "Soma" (2004) Empty Re: Letras: ETHS- "Soma" (2004)

    Mensaje por Cecilia Mar 4 Ene 2011 - 17:19

    que dirán jeje

      Fecha y hora actual: Vie 15 Nov 2024 - 7:02